Jawad Rhalib décortique les mécanismes d’endoctrinement du radicalisme religieux qui peuvent s’opérer dans les écoles et l'important travail des enseignants qui luttent pour ramener de la lumière dans l’obscurité
Amal, enseignante dans une école bruxelloise, encourage ses élèves à cultiver l'amour de la lecture et de la liberté d'expression, quitte à se mettre en danger. Ses pratiques pédagogiques audacieuses vont changer la vie de ses élèves...
Dans Amal, Jawad Rhalib expose, sans tomber dans le cliché et avec une tension palpable, les éléments d’un écosystème dans lequel sont plantées les graines de la radicalisation. Différents rapports à la foi et à la religion sont incarnés dans le récit : un père de famille inquiet ; une adolescente en manque de repères ; une autre qui se sent étouffée ; une école qui cherche le dialogue et la neutralité... Les personnages évoluent dans la bulle de l’école, du quartier, de la communauté, jusqu’à ce que la haine explose au visage de chacun dans un accès de violence ultime.
Les interprètes sont tous justes et particulièrement l’actrice Lubna Azabal (Le Bleu du caftan, Rebel, Incendies), qui incarne parfaitement cette enseignante qui résiste par la culture et tente de ramener la lumière dans l’obscurité : “Lisez, posez-vous des questions, développez votre esprit critique : vous serez libres". Un film coup-de-poing et tristement d’actualité.