Messe en Wallon

Une célébration entièrement en wallon

Un des rendez-vous les plus attendus des Fêtes de Wallonie est sans aucun doute la Messe en wallon. Cette messe existe depuis 1952 et réunit en pensée tous les Namurois de convictions diverses pour un moment d’écoute et de partage. À cette occasion, un hommage est rendu aux combattants de 1830, 1914-1918 et 1940-1945.

Pour la huitième année consécutive, elle sera célébrée par l’Abbé Bernard Van Vynckt, doyen de Marche-en-Famenne, et se déroulera le lundi 19 septembre 2022 à 10h00, à nouveau au sein de l’église Saint-Loup, Rue du Collège à Namur.

À noter que la Messe en Wallon fête ses 70 ans en 2022 !

Le CCW favorise la participation de nos jeunes en leur donnant la parole. Ils s’exprimeront notamment en wallon au cours de la célébration.

Avec la participation de :

• La Musique Royale de la Police de Namur Capitale, sous la direction de Pierre Bodart ;
• La Chorale Royale des Chanteurs du Rail, sous la direction de Céline Remy ;
• L’organiste Xavier Grandjean ;
• Lectrices : Myriam Sprumont et Nathalie Poussière ;
• Les enfants de l’école primaire Sainte-Marie à Namur.

Adaptation des textes de de Joseph Dewez, des Rèlîs Namurwès et de Bernard Van Vynckt ;

Avec le soutien de Boukè et de la Ville de Namur.

L’origine de la Messe en Wallon

Quelques jours avant les Fêtes de Wallonie 1952, Joseph Calozet, alors président du Comité Central de Wallonie et aussi des Rèlîs namurwès, frappe à la porte de l’évêché. Il emmène avec lui l’historien Félix Rousseau et le troubadour Ernest Montellier.

Leur première demande est acceptée immédiatement : l’autorisation de célébrer une messe le lundi des Fêtes à la mémoire des wallons tombés en 1830, en 1914-1918 et en 1940-1945.

La seconde est plus audacieuse dans la mesure où le latin est la seule langue admise alors à l’église en-dehors du sermon : pouvons-nous introduire deux cantiques en wallon au cours de cette messe ? Monseigneur Charue répond du tac au tac : « poqwè nin ? »

C’est ainsi que le lundi 22 septembre 1952, en l’église Saint Jean-Baptiste où se presse le Tout-Namur et en présence de l’évêque, Joseph Calozet peut entendre interpréter par la chorale « Les XXII » sa propre prière à Marie, Bone Notre-Dame, ainsi que Dé nos, cantique écrit par le Père Guillaume et mis également en musique par Li Nèsse.

Il a aussi le bonheur d’écouter le bon curé Jacoby qui se permet d’entrelarder son sermon d’extraits de poèmes wallons : la messe en wallon est née.